Malgré un contexte économique difficile, le marché des foncières cotées (SIIC) présente des opportunités pour les investisseurs avertis. Tandis que certaines SIIC sont en difficulté, d’autres affichent des performances impressionnantes.
Un marché à deux vitesses
D’après une analyse des Echos, sur les 23 foncières cotées en France depuis le début de l’année 2024, seules sept affichent une performance positive. Des acteurs comme Altarea, Mercialys ou encore Carmila enregistrent des performances allant de 9 à 27 %, dividendes non réinvestis. En revanche, la majorité des foncières subissent une correction à la baisse, notamment celles positionnées sur le marché du bureau en périphérie.
Logistique, data centers et résidences étudiantes : les secteurs porteurs
« L’engouement sur le bureau parisien va se poursuivre, tandis que la périphérie va continuer sa correction à la baisse. Les secteurs comme la logistique, les data centers, le stockage ou les résidences étudiantes restent porteurs », analyse Laurent Saint Aubin, gérant du fonds Sofidy Selection 1, interrogé par Les Echos. Cette disparité de performance est due à la sensibilité des foncières aux variations de taux d’intérêt. La hausse des taux a en effet réduit leur capacité d’emprunt et donc d’investissement.
Un rebond attendu pour 2025-2026 ?
Malgré un premier semestre 2024 difficile pour le marché des SIIC, certains indicateurs laissent entrevoir un rebond à moyen terme. « Les loyers perçus sont en hausse, suivant l’inflation », observe le cabinet Forvis Mazars. « Les revenus locatifs ont augmenté de 6 % sur l’ensemble des foncières françaises et européennes.”
Si Stéphanie Galiègue, directrice des études et recherche à l’IEIF, prévoit un rebond pour fin 2025 voire 2026, d’autres analystes comme Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché chez IG France, se montrent plus optimistes. Il rappelle que « le niveau le plus bas a été touché” et que “le thème est porteur ». Pour les particuliers qui investissent sur le long terme, le marché des foncières cotées conserve donc son attrait, d’autant que 16 d’entre elles continuent de distribuer des dividendes.