Alors que le marché de l’immobilier ancien redémarre doucement et que les taux des crédits immobiliers connaissent une légère baisse, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) met en garde contre une recrudescence des arnaques aux prêts immobiliers.
Usurpation d’identité et faux sites internet
Dans un communiqué publié le 4 septembre, le gendarme bancaire alerte sur un mode opératoire bien rodé. « Ces arnaques reposent dans leur grande majorité sur l’usurpation de l’identité de courtiers et d’établissements de crédit autorisés à exercer en France », précise l’ACPR. Les escrocs utilisent des documents avec des logos d’établissements habilités à octroyer des prêts et des noms de domaine ressemblant à ceux de courtiers reconnus.
Comment se protéger des arnaques ?
Les victimes sont souvent piégées via des publicités sur les réseaux sociaux ou de faux sites de comparateurs de crédits. « Généralement, les victimes transmettent leurs coordonnées en répondant à des publicités sur les réseaux sociaux ou sur de faux sites de comparateurs de crédits », explique l’ACPR dans son communiqué du 4 septembre. Après avoir gagné leur confiance, les escrocs demandent un virement de l’apport personnel sur des comptes ouverts auprès d’établissements dont l’identité est usurpée. L’ACPR conseille de toujours vérifier l’identité de votre interlocuteur en réalisant un contre-appel au siège de la société, à partir d’un numéro que vous avez trouvé vous-même.
Des mesures renforcées pour lutter contre la fraude
Les courtiers, en première ligne face à ces escroqueries, réclament des mesures plus strictes. Le courtier en ligne Meilleurtaux a notamment interpellé le gouvernement afin de renforcer les moyens de contrôle et d’investigation. « Les leviers d’action sont clairs, nous les avons rappelés dans tous nos courriers à l’ACPR », souligne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, comme le rapporte Les Echos. Parmi les solutions envisagées : la lutte contre les fausses publicités sur les réseaux sociaux, une meilleure traçabilité des numéros de téléphone et un renforcement des contrôles des banques étrangères.