L’état des lieux dressé par le Sénat sur les copropriétés françaises révèle une situation préoccupante. Selon un rapport publié en juillet 2023, plus de 300 000 copropriétés ne seraient pas immatriculées au registre national, ce qui représente environ un tiers du total. “Ce sont donc plus de 300.000 copropriétés qui ne seraient pas immatriculées, et encore les données sur celles qui le sont restent souvent lacunaires voire erronées”, s’alarment les sénateurs.
La fragilité des petites copropriétés inquiète
Parmi ces copropriétés non répertoriées, beaucoup pourraient se trouver en difficulté financière ou dans un état de dégradation avancé. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) estime par ailleurs qu’environ 115 000 copropriétés sont fragiles, dont les trois quarts comptent moins de 12 logements. Une situation d’autant plus inquiétante que ces petites structures manquent souvent de moyens pour faire face aux travaux d’entretien et de rénovation.
Le casse-tête des impayés de charges
Un autre défi majeur pour les copropriétés est la gestion des impayés de charges. Si un copropriétaire ne paie pas ses charges, le syndic peut engager des démarches pour recouvrer les sommes dues, mais le processus peut s’avérer long et complexe. “Chaque copropriétaire est tenu au paiement de la quote-part incombant à son lot. Il n’existe pas de solidarité entre les copropriétaires obligeant un copropriétaire à régler les dettes d’un copropriétaire débiteur”, explique Aurane Sérot, de l’association nationale pour l’information sur le logement (ANIL), dans les colonnes des Echos. En cas d’impayés répétés, la copropriété peut se retrouver en difficulté financière, ce qui peut entraîner une dégradation de l’immeuble et une baisse de la valeur des biens. Avant d’investir dans une copropriété, il est donc crucial de se renseigner sur sa santé financière et sur l’état général de l’immeuble.