Le cours du pétrole a connu une forte hausse ce mercredi, dépassant les 80 dollars le baril de Brent, suite à l’annonce de la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’une frappe aérienne israélienne en Iran. “Le risque le plus important, pour les marchés mondiaux, serait une escalade du conflit en Iran”, souligne le quotidien économique Les Echos.
L’ombre d’une crise énergétique plane
Si l’Iran, dont les exportations de pétrole atteignent des sommets depuis cinq ans, devait riposter en limitant sa production, les conséquences se feraient ressentir sur les marchés mondiaux. La Chine, principal acheteur du pétrole iranien, pourrait se tourner vers d’autres fournisseurs, exerçant ainsi une pression à la hausse sur les prix.
Incertitudes géopolitiques et demande modérée
Les marchés avaient déjà intégré une prime de risque liée aux tensions géopolitiques après l’attaque du Hamas contre Israël en octobre dernier. La hausse des cours du pétrole a également été alimentée par la baisse des réserves stratégiques américaines, laissant entrevoir une possible intervention des Etats-Unis pour reconstituer leurs stocks.
Cependant, les perspectives économiques mondiales et une demande plus modérée que prévu contribuent à calmer les inquiétudes. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale de brut devrait croître de 1 % cette année et de 1 % l’an prochain, des prévisions revues à la baisse. La reprise économique chinoise, plus lente qu’anticipé, pèse également sur la demande mondiale en pétrole.