Le prix du baril de Brent a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2021, chutant à 71 dollars en fin de semaine dernière. « En une semaine, il a chuté de 10 %, sa plus forte correction hebdomadaire depuis près d’un an », souligne le quotidien économique Les Echos. Cette baisse s’explique par des inquiétudes concernant le contexte économique mondial et une demande de pétrole en berne.
La Chine, moteur en panne ?
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, est au cœur des préoccupations. Sa demande en pétrole a chuté à son niveau le plus bas depuis 18 mois cet été. Les importations chinoises de pétrole ont diminué de 12 % en juillet par rapport à juin, et de 3 % par rapport à l’année précédente. Les derniers indicateurs économiques, notamment la baisse des intentions d’achat, n’incitent pas à l’optimisme, malgré une légère reprise de l’activité manufacturière en août.
L’OPEP contrainte de revoir ses plans
Face à cette situation, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé de reporter de deux mois le relâchement de la pression sur les quotas de production de ses membres. « Les principaux membres de l’OPEP +, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont ‘convenu de prolonger leurs réductions de production volontaires supplémentaires de 2,2 millions de barils par jour pendant deux mois, jusqu’à la fin du mois de novembre 2024’, a fait savoir l’OPEP + « , peut-on lire dans Les Echos. Cette décision vise notamment à recadrer les pays n’ayant pas respecté les quotas, comme l’Irak et le Kazakhstan.
Des prévisions optimistes controversées
Malgré un contexte incertain, l’OPEP maintient des prévisions optimistes pour 2024, tablant sur une croissance de la demande mondiale de 2,1 millions de barils par jour. Ces prévisions sont toutefois plus optimistes que celles d’autres organismes, comme l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui prévoit une croissance inférieure à un million de barils par jour. Certains analystes, comme Citi, estiment que la baisse des prix pourrait se poursuivre en 2025, le baril de Brent pouvant chuter jusqu’à 50 dollars.