Alors que l’environnement économique reste incertain en 2024, le secteur du capital-investissement, ou non coté, se prépare à une décennie potentiellement tumultueuse. Les experts prédisent une dispersion accrue des performances, exigeant une sélection rigoureuse des fonds, des stratégies et des secteurs d’activité.
C’est dans ce contexte que la loi sur l’industrie verte, entrée en vigueur le 24 octobre 2024, suscite des inquiétudes quant au fléchage d’une partie de l’épargne vers des actifs non cotés, notamment via l’assurance-vie et le plan d’épargne retraite (PER). La Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite (Faider) critique ce qu’elle perçoit comme un manque de considération pour les souhaits des investisseurs.
La Faider s’interroge sur le bien-fondé d’orienter l’épargne des particuliers vers le non coté, alors même que les investisseurs institutionnels, non soumis à de telles contraintes, y allouent moins de 2% de leurs actifs. En effet, les épargnants pourraient se retrouver exposés aux risques d’illiquidité et de perte en capital inhérents à cette classe d’actifs. Face à ces préoccupations, la proposition de Florence Lustman, présidente de France Assureurs, d’intégrer davantage d’actifs risqués, dont potentiellement du non coté, au sein des fonds en euros, est étudiée. Cette solution, impliquant une gestion des risques par les assureurs, pourrait répondre aux besoins de sécurité et de liquidité des épargnants tout en soutenant les transitions écologiques, énergétiques et digitales.