Depuis la dissolution surprise du 9 juin, un climat d’incertitude règne sur le marché immobilier français. Les inquiétudes des clients, nourries par les programmes des candidats aux élections législatives, se font sentir dans les études notariales.
Le marché immobilier français face à l’incertitude
Le marché immobilier, qui commençait à retrouver des couleurs, subit un coup de froid. Les primo-accédants et les investisseurs sont en retrait, tandis que les transactions se limitent aux situations de contrainte. Des reports de signatures de compromis de vente et des demandes de réduction du délai de rétractation sont observés, signe de la prudence des acheteurs.
Inquiétudes fiscales et tentation de l’expatriation
Au-delà de l’immobilier, la perspective de hausses d’impôts suscite l’inquiétude des Français. Les notaires font état d’une augmentation des demandes de conseils pour protéger son patrimoine. Certains chefs d’entreprise envisagent même d’accélérer les transmissions intrafamiliales ou de délocaliser leur activité à l’étranger.
Un marché immobilier en suspens
Alors que les volumes de ventes atteignaient 810 000 unités à fin mai (sur 12 mois glissants), un sérieux coup de frein est attendu. Les prévisions tablent sur un plancher bas entre 700 000 et 750 000 transactions d’ici la fin de l’année, un niveau proche de celui de 2008. L’attentisme est de mise sur le marché immobilier français, dans l’attente des décisions de la future majorité.