Le marché des SCPI, ces produits d’investissement immobilier, a connu un début d’année 2024 mouvementé, marqué par des évolutions notables et des défis importants.
La collecte en recul malgré l’attrait des SCPI sans frais
Si les SCPI continuent d’attirer les épargnants, la collecte nette a diminué au premier trimestre 2024, atteignant 767,2 millions d’euros, soit une baisse de 6,6% par rapport au trimestre précédent. Les SCPI diversifiées à l’échelle européenne restent les plus plébiscitées, tandis que les SCPI investies en bureaux sont délaissées par les investisseurs. Un point positif : les SCPI sans frais ont le vent en poupe, captant une part croissante de la collecte.
Baisse du prix des parts et augmentation des demandes de rachat
La hausse des taux d’intérêt et les incertitudes économiques ont pesé sur le marché immobilier, entraînant une baisse du prix des parts de certaines SCPI. Conséquence : de nombreux investisseurs, notamment ceux ayant souscrit via des contrats d’assurance-vie, ont souhaité retirer leurs billes, conduisant à une augmentation significative des demandes de rachat. Cette situation a mis en lumière les difficultés de liquidité inhérentes aux SCPI et a poussé certains gestionnaires à prendre des mesures exceptionnelles pour y faire face.
Des performances résilientes malgré les difficultés
Malgré ces difficultés, les SCPI ont affiché des performances honorables au premier trimestre 2024, avec un taux de distribution trimestriel moyen de 4,51%. Le taux d’occupation financier (TOF) s’est maintenu à un niveau élevé, à 93,09%, témoignant de la résilience du marché locatif. L’activité d’investissement des SCPI a cependant ralenti, en raison notamment du contexte économique incertain.