Un récent sondage Harris Interactive pour le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) révèle un paradoxe intéressant : les jeunes de moins de 25 ans, bien que plus enclins à faire confiance aux fintechs et aux plateformes d’investissement en cryptomonnaies, sont aussi les plus préoccupés par les risques de fraude bancaire.
La crainte de la fraude, un sentiment partagé
D’après le baromètre, 69% des jeunes sondés se sentent vulnérables face aux arnaques et fraudes bancaires. Ce chiffre, bien que majoritaire, est à relativiser puisque les seniors ne sont pas en reste : 59% d’entre eux expriment également des craintes similaires. Si les jeunes sont plus exposés aux nouvelles formes d’arnaques liées aux plateformes de trading en ligne, les seniors sont, eux, plus susceptibles de se faire piéger par de faux services bancaires.
Malgré les avertissements répétés de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) concernant les plateformes d’investissement non enregistrées, les jeunes continuent de se tourner vers des solutions moins traditionnelles. « Pour pouvoir vous proposer de conserver, d’acheter ou vendre des cryptomonnaies contre des monnaies ayant cours légal […], votre intermédiaire doit obligatoirement être enregistré auprès de l’AMF », rappelle l’autorité financière, comme le souligne le journal Les Echos.
Des nouveaux acteurs qui rassurent
Parallèlement, on observe une montée en puissance des offres en ligne identifiées et agréées par l’AMF, qui gagnent en crédibilité auprès des jeunes. Des noms comme Suméria (anciennement Lydia), établissement de monnaie électronique devenu banque, renforcent le sentiment de sécurité et de fiabilité chez les jeunes. Le FGDR souligne d’ailleurs que « ces nouveaux acteurs et les services qu’ils proposent séduisent, et notamment les jeunes qui y font de plus en plus confiance ». En effet, comme l’explique Les Echos, « les plus jeunes connaissent mieux ces nouvelles solutions d’investissement ».
Il est toutefois important de rappeler que le FGDR ne couvre pas l’ensemble des néobanques et plateformes de dépôt. Seuls les établissements agréés par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et ayant leur siège en France ou une succursale sur le territoire français sont éligibles. De plus, la garantie ne s’applique qu’aux produits libellés en euro ou dans la devise officielle d’un autre État membre de l’Union européenne.