Le magnat australien de l’industrie minière, Andrew Forrest, a déclaré la guerre à Facebook, qu’il accuse de prolifération de vidéos deepfake pour promouvoir des investissements frauduleux. « Les entreprises de médias sociaux doivent prendre leurs responsabilités », a déclaré Stephanie Mac Sweeney, responsable de la lutte anti-fraude chez Barclays, ajoutant que ces plateformes doivent « mettre en place un système de vérification solide afin d’éviter que des personnes innocentes ne soient la proie d’annonces d’investissement frauduleuses ».
La montée en puissance des arnaques financières sur les réseaux sociaux
Comme le souligne Les Echos dans un récent article, le coût global de la fraude financière est estimé à environ 485 milliards de dollars. Les réseaux sociaux, devenus un terrain fertile pour les escrocs, sont au cœur du problème. D’après la banque britannique Barclays, plus de 60% des arnaques aux placements subies par ses clients l’an dernier ont eu lieu sur ces plateformes.
Des mesures réglementaires pour lutter contre la fraude
Face à l’ampleur du phénomène, des mesures réglementaires voient le jour. L’Australie prévoit d’introduire une loi pour contraindre les plateformes à retirer ces contenus, sous peine de lourdes amendes. La Malaisie imposera également une licence spécifique aux réseaux sociaux comptant plus de 8 millions d’utilisateurs dans le pays. Ces initiatives pourraient faire boule de neige alors que la fraude financière menace les épargnants du monde entier.
Une collaboration entre géants de la tech pour lutter contre les arnaques
Conscient du problème, Meta, la maison mère de Facebook, travaille avec d’autres entreprises technologiques pour établir des normes de détection des images générées par l’IA. L’entreprise s’est également associée à Match (Tinder) et des entreprises de cryptomonnaies comme Coinbase, Kraken, Ripple et Gemini au sein de la coalition « Tech Against Scams » pour partager des informations et neutraliser les escrocs. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour endiguer la montée en puissance de la fraude financière en ligne.