Malgré la mise en place de l’encadrement des loyers à Paris, de nombreux propriétaires ne respectent pas encore les plafonds imposés. Une étude récente révèle que 38% des annonces de location à Paris affichent des loyers supérieurs aux limites autorisées, un chiffre qui monte à 48% pour les locations meublées. Cette situation s’explique notamment par un manque de connaissance du dispositif, des sanctions encore peu appliquées et une surreprésentation des annonces de biens chers sur les plateformes immobilières.
Malgré ces lacunes, l’encadrement des loyers a démontré son efficacité en modérant la hausse des prix dans la capitale. Depuis sa mise en place, il a permis d’éviter une augmentation moyenne de 4,2% des loyers parisiens, et même de 6,2% pour les studios. L’impact est encore plus marqué en 2023, année où la crise du logement a fait exploser la demande locative. Grâce à l’encadrement et au plafonnement de l’indice de référence des loyers (IRL), la hausse des loyers a été contenue à 5,9% en moyenne.
L’encadrement des loyers représente une économie moyenne de 64 euros par mois pour les locataires parisiens, soit 768 euros par an. Bien que le dispositif ne soit pas encore parfait, son impact positif sur le marché locatif parisien est indéniable. La mesure expérimentale a d’ailleurs été prolongée jusqu’en 2026 et séduit de plus en plus de villes en France, avec 69 communes ayant déjà adopté un encadrement des loyers.