L’once d’or se maintient au-dessus de la barre symbolique des 2 500 dollars depuis plusieurs jours, un record qui ne semble pas près d’être battu. Cette tendance haussière est alimentée par les anticipations de baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed). Comme l’expliquent Les Echos dans un récent article, « le métal jaune est une valeur refuge en concurrence avec la dette américaine ».
Vers une baisse des taux de la Fed ?
Lors du symposium de Jackson Hole, le président de la Fed, Jerome Powell, a laissé entendre que la banque centrale américaine pourrait bientôt abaisser ses taux directeurs, après les avoir maintenus à plus de 5 % pendant de longs mois. Cette annonce a ravivé l’intérêt des investisseurs pour l’or, qui ne rapporte ni intérêt ni dividende, mais qui offre une protection contre l’inflation et les turbulences économiques. Les ETF (Exchange Traded Funds) sur l’or, des produits financiers qui répliquent la performance du métal jaune, ont ainsi enregistré des entrées nettes en mai et juin, selon le Conseil mondial de l’or.
Incertitudes géopolitiques et appétence des banques centrales
Si certains analystes estiment que l’or pourrait atteindre les 3 000 dollars d’ici la fin de l’année, d’autres se montrent plus prudents, soulignant que le marché a déjà intégré les facteurs haussiers. « Je pense que le marché a déjà intégré tous les facteurs de hausse. Si les fondamentaux sont haussiers, le potentiel pour de nouveaux records est plutôt limité en l’absence de nouveauté », tempère Dilin Wu, stratégiste chez Pepperstone, dans les colonnes des Echos. Outre les anticipations de baisse des taux, la demande d’or est également soutenue par les achats massifs des banques centrales, qui y voient un actif sûr et stable en période de crise géopolitique. La guerre en Ukraine, les tensions sino-américaines et le conflit israélo-palestinien contribuent à alimenter l’incertitude des investisseurs, ce qui profite à l’or.