Si les conditions de financement d’un achat immobilier sont souvent au centre des préoccupations, les dépenses récurrentes liées à la propriété le sont moins. Parmi elles, la taxe foncière, impôt local à payer chaque année par les propriétaires, pèse de plus en plus lourd sur les budgets.
Taxe foncière : jusqu’à deux mensualités de crédit immobilier
Selon une étude du courtier Meilleurtaux sur les 20 plus grandes villes françaises, la taxe foncière représente en moyenne 113 euros par mois en 2023 pour un couple avec deux enfants dans un logement de 70 m². Un montant en constante augmentation qui équivaut désormais à plus de deux mensualités de crédit immobilier par an dans certaines villes. « Au-delà de la hausse des taux d’intérêt depuis le printemps 2022, qui a clairement contribué à faire grimper la facture mensuelle, et en ajoutant à cela la taxe foncière qui ne cesse d’augmenter, […] il est clair que la facture s’alourdit d’année en année pour les propriétaires et ce sera évidemment la même chose en 2024 », commente Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, dans un article des Echos.
Un poids relatif selon les villes
Le poids de la taxe foncière varie fortement d’une ville à l’autre. Elle représente 2,1 mensualités de crédit supplémentaires à Saint-Etienne, contre seulement 0,3 à Paris. Cette différence s’explique par le prix des logements. Plus il est élevé, plus les mensualités de crédit sont importantes, relativisant ainsi le poids de la taxe foncière. « Avec des prix [parisiens] aussi élevés, le poids de la taxe foncière représente finalement une broutille, rapportée à ce qui est payé pour le crédit en tant que tel », souligne Maël Bernier.
Hausse de la taxe foncière : un effet mécanique
Si la taxe foncière a augmenté de 10,8 % en moyenne en 2023, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) souligne que la hausse est en partie mécanique et liée à l’inflation. En effet, les bases locatives sur lesquelles sont calculées les taxes foncières sont révisées chaque année en fonction de l’inflation. Pour 2024, la hausse devrait être moins importante grâce à une inflation plus faible et à une certaine modération des élus locaux, peut-être en raison des élections municipales de 2026.