L’été 2024 s’annonce mouvementé pour les investisseurs immobiliers. Entre les incertitudes fiscales et le maintien de l’encadrement des loyers, de nombreux obstacles se dressent sur leur route.
La fiscalité des locations meublées en question
Comme le souligne Les Echos dans un récent article, « la rentabilité de l’investissement locatif est sous pression ». La décision du Conseil d’État du 8 juillet 2024 d’annuler la « niche fiscale Airbnb » pour les meublés de tourisme a ravivé les inquiétudes des propriétaires bailleurs. Le flou politique actuel laisse planer le doute sur l’avenir de la taxation des revenus locatifs meublés.
Un retour de la loi Le Meur, visant à durcir la réglementation sur les locations de type Airbnb, est envisagé. Cette loi pourrait également impacter l’ensemble de la fiscalité locative, avec une volonté de rapprocher les régimes de la location nue et meublée. Parmi les propositions radicales évoquées, figure la suppression de la déductibilité des amortissements pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP) au régime réel, un avantage qui serait alors réservé aux seuls loueurs professionnels (LMP).
L’encadrement des loyers reconduit
Autre sujet d’inquiétude pour les investisseurs : le maintien de l’encadrement des loyers. Reconduit pour un an, jusqu’au 31 juillet 2025, ce dispositif limite la hausse des loyers dans les zones tendues, impactant directement la rentabilité locative. Le Nouveau Front populaire souhaite même le rendre obligatoire dans toutes les zones tendues, une proposition qui pourrait faire consensus au Parlement.
Face à ces incertitudes, les investisseurs immobiliers doivent redoubler de prudence. Se tenir informé des évolutions législatives et fiscales est primordial pour prendre les bonnes décisions et optimiser la gestion de son patrimoine immobilier.