Après un semestre de forte croissance, les marchés financiers, notamment américains, semblent marquer le pas. Plusieurs indicateurs incitent à la prudence pour les semaines à venir.
Des marchés volatiles après un semestre euphorique
Comme le souligne Les Echos dans un article du 25 juillet 2024, la fin du premier semestre a mis un terme au puissant « rally » qui portait les actifs risqués depuis octobre dernier. L’indice S&P 500 a perdu environ 5 % depuis son record historique du 16 juillet. L’Europe avait atteint un pic un mois plus tôt et l’Euro Stoxx 50 est déjà en retrait de 6 % depuis le 15 mai. Le CAC 40 a, quant à lui chuté de plus de 10 % dans un contexte politique mouvementé.
La valorisation des actions américaines interroge
Cette hausse, portée par les performances exceptionnelles des entreprises technologiques, a conduit à des niveaux de valorisation jamais atteints ces dernières années outre-Atlantique. « Au plus haut, une entreprise cotée aux États-Unis se valorisait ainsi 22 fois son bénéfice anticipé dans 1 an (18 fois hors secteur de la tech), alors qu’en moyenne, ces 20 dernières années, ce multiple évoluait plutôt autour 16 fois (légèrement moins hors tech) », notent Les Echos.
Des signaux techniques annonciateurs d’une correction ?
Outre les niveaux de valorisation, certains signaux techniques incitent également à la prudence. L’écart entre le niveau du S&P 500 et sa moyenne mobile à 200 jours, un indicateur permettant de repérer les niveaux extrêmes, a atteint des niveaux comparables à ceux observés avant les dernières corrections boursières majeures.
Si rien ne permet d’affirmer que les marchés sont à l’aube d’un krach, ces indicateurs, conjugués à un contexte géopolitique incertain, incitent à la prudence. Une diversification des portefeuilles, avec une part plus importante accordée aux obligations, pourrait s’avérer judicieuse dans les prochains mois.