Alors que la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) s’apprêtent à abaisser leurs taux directeurs en septembre, une étude de James Smith, économiste chez ING, révèle que ce sont le Canada et la Suède qui auraient le plus besoin d’assouplir leur politique monétaire.
Des économies fragilisées par l’inflation
Pour parvenir à cette conclusion, l’étude a pris en compte plusieurs facteurs clés tels que l’inflation, la croissance économique et l’état du marché du travail. « Les économies canadienne et suédoise ont été durement touchées par les hausses de taux d’intérêt, avec une baisse importante des perspectives de croissance », souligne Les Echos. Au Canada, la hausse des taux des prêts immobiliers, qui sont variables, a fortement pesé sur le budget des ménages. En Suède, c’est la hausse du chômage qui inquiète, la plus forte parmi les économies développées depuis 2019.
La zone euro plus résiliente
Aux États-Unis, la situation de l’emploi, avec une augmentation plus importante que prévu du nombre de chômeurs, pousse la Fed à assouplir sa politique monétaire. En revanche, la situation semble moins urgente dans la zone euro. L’inflation reste supérieure à l’objectif de la BCE, mais le marché du travail se porte bien et la croissance résiste. De quoi inciter l’institution de Francfort à la prudence après la baisse attendue en septembre. Les estimations de l’inflation en août, attendues prochainement, seront déterminantes pour la BCE.
Source : Les Echos