Le Mozambique vient de remporter une victoire significative devant la Haute Cour de Justice de Londres dans l’affaire de corruption des « tuna bonds ». Le groupe de construction navale Privinvest a été condamné à verser 825 millions de dollars à l’État africain pour corruption.
Ce jugement met un terme à une affaire vieille de plus de dix ans qui a plongé le pays dans une grave crise financière. L’affaire des « tuna bonds » trouve son origine dans une dette contractée pour financer le développement de la pêche au thon au Mozambique. Cependant, une part importante de ces fonds a été détournée, notamment vers des projets militaires impliquant Privinvest. « Comme le souligne Les Echos, un audit indépendant a révélé que 500 millions de dollars ont été détournés en pots-de-vin à des membres du gouvernement et à des banquiers, à l’insu du parlement mozambicain et du Fonds monétaire international (FMI) », ce qui a entraîné une crise économique majeure dans le pays.
Cette condamnation fait suite à un accord à l’amiable conclu l’an dernier entre le Mozambique et le Crédit Suisse, également impliqué dans l’affaire. Les 825 millions de dollars de dommages et intérêts seront reversés aux prêteurs et détenteurs d’obligations lésés par cette affaire de corruption. Ce scandale souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds publics, des éléments essentiels pour une croissance économique durable et équitable.