Malgré un contexte géopolitique tendu, la transition énergétique s’accélère, notamment depuis la guerre en Ukraine. Les investissements dans les énergies propres ont doublé depuis les accords de Paris, atteignant 2.000 milliards de dollars, soit le double des investissements dans les énergies fossiles.
Pourtant, les pays émergents, responsables de 35% des émissions mondiales de CO2, manquent de capitaux pour financer leur transition. Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, estime que ces pays ont besoin de 1.000 milliards de dollars supplémentaires par an d’ici à 2030. Selon lui, des marchés du carbone volontaires et exigeants pourraient générer une part importante de ces financements, à condition d’être encadrés par des règles strictes pour garantir leur efficacité.
Si les banques multilatérales de développement pourraient fournir un tiers de ces fonds, les deux tiers restants devraient provenir d’autres sources, notamment du secteur privé. Pour encourager sa participation, Carney suggère que les banques de développement utilisent une partie des fonds pour couvrir les risques liés aux investissements dans les énergies propres dans les pays émergents.
Malgré des progrès importants réalisés lors des COP, comme l’accord sur la réduction du méthane, Carney souligne l’importance d’une action plus rapide. Il encourage des groupes de pays plus restreints à avancer sur des mesures de décarbonation sans attendre un consensus global.