L’année 2024 sera marquée par une nouvelle hausse de la taxe foncière pour des millions de propriétaires français. Si la majorité des communes ont fait preuve de retenue en maintenant leurs taux d’imposition, la revalorisation automatique des valeurs locatives, indexées sur l’inflation, conduit à une augmentation inévitable de la facture.
Dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation persistante, la hausse des valeurs locatives de 3,9 % en 2024 aura un impact direct sur le montant de la taxe foncière. Cette augmentation, qui s’applique mécaniquement aux taux d’imposition votés par les collectivités locales, se traduira par une hausse significative de la charge fiscale pour les propriétaires immobiliers. Seules quelques rares communes, confrontées à des difficultés financières, ont fait le choix de baisser leur taux d’imposition afin de limiter l’impact sur les contribuables.
Cette augmentation de la taxe foncière intervient alors que le gouvernement avait la possibilité de s’opposer à l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Face à la grogne des propriétaires et des associations, l’exécutif se défend en rappelant que cette mesure a été votée par l’Assemblée nationale. Reste que pour de nombreux ménages déjà confrontés à la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, cette augmentation supplémentaire de la taxe foncière risque de peser lourdement sur le budget des ménages.