Dans un contexte politique incertain, certains acheteurs immobiliers français se montrent prudents et intègrent des clauses de rétractation dans leurs promesses de vente. Ces clauses, souvent liées à la crainte d’une victoire de partis politiques jugés défavorables à l’investissement immobilier, témoignent d’une certaine nervosité sur le marché. Si le sujet reste tabou, certains professionnels de l’immobilier, comme cet agent immobilier chevronné interrogé par Le Figaro, confirment observer une augmentation de ces demandes particulières.
Bien que peu communes, ces clauses de rétractation liées aux résultats électoraux soulèvent des questions juridiques. D’après un notaire lyonnais, « pour être légale, une condition suspensive ne doit pas être potestative », c’est-à-dire que sa réalisation ne doit pas dépendre uniquement de la volonté d’une des deux parties. Si l’issue d’une élection échappe au contrôle des parties prenantes, l’accord du vendeur reste indispensable pour valider cette clause.
En plus de l’incertitude politique, le marché immobilier français fait face à d’autres défis. Les taux de crédit, bien qu’en baisse, restent élevés, ce qui rend les vendeurs réticents aux clauses suspensives. Certains craignent même une remontée des taux en cas de victoire des partis considérés comme « anti-bailleurs ». L’attentisme et la prudence semblent donc être de mise pour les mois à venir sur le marché immobilier français.