La productivité en France a connu une baisse significative suite à la pandémie de Covid-19, suscitant des interrogations parmi les économistes. Cependant, la Banque de France apporte des éclaircissements encourageants sur les causes de ce phénomène et les perspectives d’avenir.
Des facteurs conjoncturels et structurels à l’origine de la baisse
La Banque de France identifie deux types de facteurs ayant contribué à la baisse de la productivité : des facteurs conjoncturels, liés à la situation économique particulière de la sortie de crise, et des facteurs structurels, aux effets plus durables. Parmi les facteurs conjoncturels, la rétention de main-d’œuvre par les entreprises face aux difficultés de recrutement a joué un rôle important. Ce phénomène, qui a créé des sureffectifs temporaires, est en voie de résorption, ce qui devrait permettre une reprise de la productivité dans les années à venir. En revanche, l’essor de l’apprentissage, qui a contribué à la baisse de la productivité en raison de la moindre expérience des apprentis, aura des effets plus durables.
Une reprise de la productivité attendue
Malgré les défis structurels, la Banque de France prévoit une reprise progressive de la productivité dans les années à venir. Les gains de productivité devraient même dépasser les niveaux d’avant la crise sanitaire, grâce à la résorption des sureffectifs et aux efforts d’investissement des entreprises. Cependant, des incertitudes demeurent, notamment concernant l’impact à long terme de la crise sur l’organisation du travail et les mutations technologiques.