Malgré une augmentation globale du pouvoir d’achat ces dernières années, les disparités entre les différents groupes de population persistent. Une étude récente de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) souligne l’impact inégal de l’inflation sur les ménages, en particulier les plus modestes.
Des inégalités accentuées par la crise inflationniste
L’étude de l’OFCE révèle que le pouvoir d’achat moyen par unité de consommation a progressé de 180 euros par an entre 2019 et 2023. Cependant, cette moyenne masque des réalités contrastées. Les ménages les plus aisés, bénéficiant de la hausse des revenus du patrimoine, ont vu leur pouvoir d’achat augmenter de 1,2 % par an entre 2021 et 2023. À l’inverse, les ménages modestes ont été plus durement touchés par l’inflation, notamment la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation. Pour les 10 % des foyers les plus modestes, le prix du panier de biens de consommation a augmenté plus vite que leur revenu disponible.
Un ressenti influencé par l’évolution des prix
Le ressenti des ménages sur leur pouvoir d’achat est fortement influencé par l’évolution des prix des produits de consommation courante. La hausse des prix alimentaires, qui atteignait encore 7,2 % sur un an en décembre 2023, contribue au sentiment de perte de pouvoir d’achat, même si la situation globale s’améliore progressivement. L’évolution des prix dans les mois à venir sera donc déterminante pour le moral des ménages et leur perception de leur pouvoir d’achat.