Dans un contexte économique où les taux d’intérêt restent élevés, obtenir un prêt immobilier peut s’avérer complexe. Face à ces difficultés, certains salariés se tournent vers leur employeur pour obtenir un prêt avantageux. Si cette solution peut sembler séduisante, elle comporte des risques importants qu’il est crucial de prendre en compte. La Cour de cassation a récemment rappelé qu’une entreprise qui accorde un prêt immobilier à un salarié est en droit d’exiger le remboursement immédiat du solde restant en cas de départ de l’entreprise, que ce soit par licenciement ou démission. Cette décision, rendue le 2 mai dernier, fait suite à un litige entre un ancien salarié d’Axa Assurance et son employeur. Le salarié contestait devoir rembourser le solde de son prêt immobilier suite à son licenciement, arguant que la clause de remboursement anticipé était abusive. La Cour de cassation a donné raison à l’employeur, soulignant que le contrat de prêt prévoyait clairement cette possibilité. Cette affaire met en lumière les risques liés aux prêts accordés par les employeurs. Si cette solution peut aider les salariés à accéder à la propriété, elle peut également les placer dans une situation financière délicate en cas de départ de l’entreprise. Il est donc primordial de bien analyser les termes du contrat de prêt et de s’assurer de sa capacité à rembourser le prêt par anticipation en cas de changement de situation professionnelle.