Depuis la mi-2022, le marché immobilier français traverse une période de turbulences. Entre la hausse des taux d’intérêt et le contexte politique incertain, les acheteurs potentiels sont plus frileux. « Tout changement politique a un effet plus ou moins désastreux sur l’activité immobilière », estime Bernard Thion, économiste de la plateforme d’annonces immobilières des notaires, Immonot, dans un article des Echos publié le 29 juillet 2024.
Vendre, un choix stratégique dans un marché incertain
Une récente étude d’Immonot révèle que 78 % des notaires interrogés préconisent la vente d’un bien immobilier plutôt que l’achat en cette période estivale. « Il est très improbable qu’une situation politique plus stable intervienne avant la fin de l’année et que se dessine alors une reprise du marché immobilier », explique Bernard Thion. Cette incertitude, couplée à la hausse des taux d’intérêt qui pèse sur les capacités d’emprunt, rend la vente plus attractive.
Des signaux positifs pour un possible redressement du marché
Malgré ce contexte, certains indicateurs laissent entrevoir une lueur d’espoir pour le marché. Les Notaires du Grand Paris anticipent une stabilisation, voire une légère hausse des prix dans la capitale. « A Paris, le prix au mètre carré des appartements anciens passerait de 9.430 euros en mai à 9.460 euros en septembre », prévoient-ils. Cette tendance se confirme également au niveau régional. En Ile-de-France, le repli annuel des prix pour les appartements passerait de -7,4 % en mai à -5,5 % en septembre. Par ailleurs, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), décidée en juin, pourrait se répercuter positivement sur les taux des crédits immobiliers.
Si le marché immobilier reste marqué par l’incertitude, des signaux positifs se dessinent. La détente des taux d’intérêt et une potentielle stabilisation des prix pourraient inciter les acheteurs à revenir sur le marché.