Alors que les dirigeants du secteur du négoce de matières premières affirmaient récemment avoir tourné la page des scandales de corruption, un récent accord passé entre Trafigura et le régulateur américain des marchés vient rappeler que les ombres du passé planent encore sur l’industrie.
En effet, Trafigura a accepté de payer une amende de 55 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites pour manipulation des cours des carburants aux États-Unis. Cette sanction fait suite à une condamnation pour corruption au Brésil dans le cadre du scandale Petrobras, pour laquelle le négociant a dû payer 127 millions de dollars.
Ces affaires, qui font écho à d’autres scandales similaires impliquant des géants du secteur comme Glencore, Vitol ou Gunvor, soulèvent des questions sur la capacité du secteur à réellement se réformer. Si les maisons de négoce assurent avoir mis en place des règles de conformité plus strictes, notamment en cessant de collaborer avec des intermédiaires, la vigilance reste de mise face à des pratiques qui semblent profondément ancrées dans l’industrie.