Face à la persistance des occupations illégales de logements, le gouvernement relance l’idée d’un observatoire des squats, une initiative abandonnée depuis 2020. Une circulaire récente, signée par les ministres de l’Intérieur, de la Justice et du Logement, appelle les préfets à renforcer la lutte contre ce fléau qui empoisonne la vie de nombreux propriétaires.
Si la loi permet désormais une expulsion express des squatteurs en 72 heures sous certaines conditions, la réalité est souvent plus complexe. Les préfets disposent d’un pouvoir discrétionnaire pour différer les expulsions, notamment en présence de personnes vulnérables, et les délais de traitement des dossiers peuvent s’avérer bien plus longs que les 48 heures prévues par la loi.
L’efficacité de ce nouvel observatoire, qui doit permettre de suivre l’évolution du nombre de squats et des expulsions, reste à prouver. Certains experts estiment que les chiffres officiels reflètent mal l’ampleur du phénomène, de nombreux propriétaires préférant négocier avec les squatteurs ou recourir à des méthodes illégales pour récupérer leur bien.