L’Ukraine est parvenue à un accord de principe avec plusieurs de ses créanciers privés afin de restructurer sa dette et d’éviter un défaut de paiement. Cet accord, qui concerne environ 25 % de la dette obligataire ukrainienne, soit 20 milliards de dollars, doit encore être approuvé par les deux tiers des créanciers.
Un accord crucial pour l’Ukraine
Le pays, en guerre depuis l’invasion russe de février 2022, avait bénéficié d’un moratoire sur sa dette, qui expire en août 2024. « Le temps presse. Lorsque la Russie a lancé sa nouvelle offensive, en février 2022, le pays a obtenu un moratoire de paiement sur sa dette pour une période de deux ans. Or celui-ci expire le mois prochain », peut-on lire dans un article des Echos. Sans accord, l’Ukraine risquait de se retrouver en défaut de paiement, ce qui aurait eu des conséquences désastreuses pour son économie et sa capacité à financer l’effort de guerre. Cet accord devrait permettre à Kiev d’économiser plus de 11 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.
Des concessions mutuelles
L’accord prévoit un abandon de créance de 37 %, soit près de 8,7 milliards de dollars, pour les créanciers privés. En contrepartie, ces derniers recevront deux types de nouveaux titres : des obligations dont les intérêts ne commenceront à courir qu’à partir de 2025 et des « certificats liés au PIB », qui verront leur valeur de remboursement augmenter si la croissance économique de l’Ukraine est supérieure aux prévisions du FMI en 2028. Cet accord devrait permettre à l’Ukraine de poursuivre ses efforts de défense et d’envisager la reconstruction du pays après la guerre. Il lui ouvre également la voie à de nouvelles sources de financement, notamment des prêts garantis par des banques de développement.
Source : Les Echos