Alors que l’accès au logement abordable demeure un défi majeur dans de nombreuses communes françaises, la Fondation Abbé Pierre s’interroge sur les raisons pour lesquelles certaines d’entre elles peinent à atteindre leurs objectifs de construction de logements sociaux fixés par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Manque de volonté politique ou difficultés réelles ? Une étude menée par la Fondation et des étudiants de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne met en lumière les disparités entre les communes et souligne l’importance cruciale de l’engagement politique. L’étude, qui a analysé douze communes représentatives, révèle des situations contrastées. Si certaines villes, comme Biarritz, affichent un discours volontariste et multiplient les initiatives pour accroître leur parc de logements sociaux, d’autres, comme Annecy, semblent freiner des quatre fers, invoquant des arguments liés à la préservation du patrimoine ou à la densification urbaine. L’exemple de Carpentras, qui affiche un taux de logements sociaux proche de l’objectif de 25%, démontre qu’il est possible de concilier développement urbain et protection du patrimoine lorsque la volonté politique est au rendez-vous. La Fondation Abbé Pierre insiste sur la nécessité d’une véritable implication des municipalités pour répondre aux besoins de logements abordables et favoriser la mixité sociale dans les territoires.