Malgré l’absence de majorité absolue pour les extrêmes aux dernières élections législatives, un climat d’incertitude politique persiste et inquiète les marchés financiers. Le programme économique du nouveau gouvernement, notamment son engagement envers l’orthodoxie budgétaire, est scruté de près. Un dérapage budgétaire, comme celui observé au Royaume-Uni en 2022 avec Liz Truss, pourrait entraîner une flambée des taux d’emprunt français et une augmentation de la prime de risque sur la dette française par rapport à l’Allemagne. Cette incertitude fragilise le marché obligataire français, le rendant vulnérable aux attaques spéculatives, notamment pendant la période estivale. La Banque centrale européenne pourrait hésiter à intervenir si elle juge la situation comme étant d’origine politique. L’impact sur le CAC 40 est déjà visible, avec une performance depuis le début de l’année réduite à moins de 2 %. Bien que certaines valeurs, notamment bancaires, puissent bénéficier d’une absence de nationalisation, la prime de risque sur la dette française et le ralentissement de la croissance économique pèsent sur leur rentabilité et leur valorisation boursière. L’état de grâce des actions tricolores semble révolu et la formation d’un nouveau gouvernement stable est attendue pour stabiliser la situation.