Les chiffres de l’emploi américain du mois de juillet ont jeté un froid sur les marchés financiers. Le taux de chômage est remonté à 4,3 % le mois dernier, contre 4,1 % en juin, selon les données publiées vendredi par le département du Travail américain. Parallèlement, les créations d’emplois ont fortement ralenti, avec seulement 114 000 postes créés, contre 180 000 attendus par les économistes. « A la lecture de tous les rapports sur l’emploi publiés cette semaine, nous assistons à une dégradation plus rapide que prévu. Ceci va de plus en plus alimenter la crainte d’un atterrissage brutal au lieu d’un atterrissage en douceur », s’inquiète John Plassard, analyste chez Mirabaud, dans une note.
Ces statistiques font suite à d’autres indicateurs économiques décevants aux États-Unis et alimentent les craintes d’un ralentissement économique marqué outre-Atlantique. Cette situation inquiète les investisseurs, qui craignent que la Réserve Fédérale américaine (Fed) n’ait pas d’autre choix que de remonter ses taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, ce qui pourrait aggraver le ralentissement économique. Comme le souligne Les Echos, « Les marchés s’attendent désormais à ce que la Fed procède à trois baisses de taux cette année pour répondre à ce ralentissement ».
Les places boursières mondiales ont réagi négativement à ces annonces, les investisseurs se tournant vers des actifs plus sûrs comme les obligations. En fin de séance européenne, le CAC 40 perdait 1,61 %, tandis que l’EuroStoxx 50 cédait 2,67 %. Aux États-Unis, le Nasdaq, le S&P 500 et le Dow Jones perdaient respectivement 2,62 %, 1,82 % et 1,88 % à l’ouverture. Ces chiffres inquiétants s’ajoutent aux craintes concernant les investissements massifs des géants de la Tech dans l’intelligence artificielle, qui pourraient peser sur leurs bénéfices dans les mois à venir.