Malgré l’absence d’une majorité absolue pour le Rassemblement National aux dernières élections législatives, les marchés financiers restent prudents. Le CAC 40 a ouvert en baisse avant de remonter légèrement, enregistrant tout de même une baisse de 4 % depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. La prime de risque pour la dette française à 10 ans par rapport à la dette allemande reste élevée, illustrant l’inquiétude des investisseurs. Deux facteurs principaux expliquent cette retenue. Premièrement, le poids de La France Insoumise (NUPES) au sein de l’hémicycle, avec 182 sièges, inquiète les investisseurs internationaux. Deuxièmement, la crainte d’une Assemblée nationale fragmentée et d’une potentielle instabilité politique plane. Cette situation incertaine pourrait engendrer une volatilité accrue sur les marchés financiers. Selon Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF, la prime de risque française ne devrait pas retrouver son niveau d’avant la dissolution. Il souligne le risque d’une augmentation de cette prime si le processus budgétaire prend du retard ou si la France s’écarte d’une trajectoire d’assainissement des comptes publics.