La guerre en Ukraine continue d’avoir des répercussions sur les marchés mondiaux, notamment sur celui de l’uranium. Le Kazakhstan, premier producteur mondial d’uranium, rencontre des difficultés pour exporter sa production vers l’Europe et les États-Unis en raison des sanctions contre la Russie. « Il est beaucoup plus facile pour nous de vendre la majeure partie, si ce n’est la totalité, de notre production à nos partenaires asiatiques », a déclaré Meirzhan Yussupov, le patron de Kazatomprom, au Financial Times.
Le casse-tête logistique de l’uranium kazakh
Le Kazakhstan fournit plus de 40 % de l’uranium mondial et souhaite conserver une base de clients diversifiée. Cependant, la route d’exportation la plus simple, qui passe par le port russe de Saint-Pétersbourg, est devenue impraticable à cause des sanctions. Une situation qui inquiète les opérateurs de centrales nucléaires en Occident, dépendants de cet approvisionnement.
Tensions géopolitiques et difficultés d’approvisionnement
Outre les sanctions, le Kazakhstan subit également la pression de la Russie et de la Chine pour limiter ses interactions avec l’Occident. Ces tensions géopolitiques s’ajoutent aux difficultés d’approvisionnement en acide sulfurique, un élément essentiel à l’extraction de l’uranium, qui ont poussé Kazatomprom à revoir ses objectifs de production à la baisse pour 2025. « Le groupe évoque entre autres des difficultés dans la construction d’une mine et le manque d’acide sulfurique », rapporte Les Echos dans un article récent. Cette situation soulève des questions sur la capacité du Kazakhstan à répondre à la demande mondiale croissante en uranium, alimentée par la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, notamment en Chine et en Russie.