L’attention des marchés financiers se tourne vers Jackson Hole, où Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), doit prononcer un discours très attendu ce vendredi. Alors que l’inflation américaine est passée sous la barre des 3%, les investisseurs anticipent un assouplissement de la politique monétaire dès le mois de septembre. « Le niveau d’inflation ne justifie plus des taux, au plus haut depuis vingt-trois ans, compris dans une fourchette allant de 5,25% à 5,5% », souligne d’ailleurs Les Echos.
La question de l’emploi au cœur des débats
Une baisse d’un quart de point des taux directeurs est attendue par les marchés à terme. Cependant, la situation de l’emploi aux États-Unis, scrutée de près par la Fed, pourrait influencer la décision de la banque centrale. Un rapport sur l’emploi, plus mauvais que prévu au début du mois, avait alimenté les craintes de récession et les anticipations d’un assouplissement monétaire plus marqué.
Incertitude politique et prudence de mise
L’approche de l’élection présidentielle américaine incite également la Fed à la prudence. « Un scrutin serré pourrait faire naître des contestations et installer un climat d’incertitude », analyse Florence Pisani, directrice de la recherche économique chez Candriam, dans un article des Echos. Les politiques économiques du futur président, notamment en matière de droits de douane, pourraient avoir un impact significatif sur l’inflation.
Un séminaire de recherche sous haute tension
Si le Symposium économique de Jackson Hole est avant tout un séminaire de recherche, le discours de Jerome Powell est particulièrement scruté cette année. Les discussions porteront sur la transmission de la politique monétaire et son efficacité, notamment dans le contexte actuel de lutte contre l’inflation. La capacité des ménages, endettés à des taux bas, à refinancer leur prêt immobilier sera un élément clé à observer.