La flambée des prix de l’énergie depuis fin 2021 a mis à l’épreuve la résilience des petites et moyennes entreprises (TPE-PME) françaises. Bien que le Conseil d’analyse économique (CAE) constate un impact direct limité, certaines entreprises ont vu leur situation financière se fragiliser.
Des dépenses énergétiques en hausse malgré le bouclier tarifaire
Entre 2020 et 2023, les TPE-PME ont subi une augmentation de 73 % de leurs dépenses énergétiques. L’impact a été variable selon les secteurs et l’accès au bouclier tarifaire. Par exemple, la construction a été fortement touchée par la hausse des prix du carburant, tandis que la restauration a souffert de l’augmentation des prix de l’électricité. Malgré ces difficultés, les entreprises ont su s’adapter en ajustant leur production, en améliorant leur efficacité énergétique et en répercutant une partie des coûts sur leurs prix de vente.
Une fragilisation financière à surveiller
Le CAE observe une légère dégradation de la situation financière des TPE-PME depuis fin 2021, avec une augmentation des interventions bancaires sur les comptes des entreprises suite à des incidents de paiement. Cette fragilisation serait due à l’effet global de l’inflation sur les coûts de production, plutôt qu’à l’impact direct de la hausse des prix de l’énergie. Bien que la situation financière des TPE-PME se soit améliorée fin 2023, une vigilance reste de mise pour accompagner les entreprises les plus fragiles.