Le marché immobilier français est confronté à une baisse significative du nombre de transactions. Selon le Conseil supérieur du notariat, fin mai 2024, le volume des ventes a chuté de 22,6 % sur un an, pour atteindre 793 000 opérations.
Cette situation s’explique principalement par la hausse des taux d’intérêt, qui a réduit la capacité d’emprunt des ménages, en particulier les primo-accédants. « Si nombreux Français remettent à plus tard leur projet d’achat, c’est que malgré cette inflexion, leur pouvoir d’achat immobilier reste dégradé », souligne un article des Echos du 29 juillet 2024.
Entre 2013 et 2023, le prix de l’immobilier a augmenté de 30 % en France métropolitaine, une hausse absorbable lorsque les taux d’intérêt étaient bas. Cependant, la remontée brutale des taux depuis 2021, qui sont passés de 1 % à 3,9 % en moyenne, a considérablement réduit le pouvoir d’achat immobilier. D’après le Conseil supérieur du notariat, un ménage pouvait emprunter 99 mètres carrés en 1999, contre seulement 74 mètres carrés en 2023.
Bien qu’une légère baisse des prix soit amorcée et que les courtiers constatent un début de baisse des taux immobiliers ces derniers mois, la perte de pouvoir d’achat sur les trois dernières années reste importante. En 2021, un ménage pouvait encore prétendre à 84 mètres carrés, soit 10 mètres carrés de plus qu’aujourd’hui. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les ménages français qui aspirent à devenir propriétaires.