Alors que l’encadrement des loyers s’apprête à entrer en vigueur cet automne à Grenoble, des voix s’élèvent pour dénoncer des incohérences dans la délimitation des zones concernées. L’expérimentation, qui s’étendra jusqu’en 2026, vise à limiter la hausse des loyers en fixant un plafond basé sur un loyer de référence. Cependant, l’observatoire des loyers Clameur met en lumière des disparités significatives entre les zones dites « chères » et « moins chères ».
Selon Clameur, la zone non encadrée, où les loyers sont censés être les plus bas, concentrerait en réalité des loyers parmi les plus élevés de la ville. L’observatoire pointe du doigt les quartiers Eaux Claires-Painlevé et de Teisseire, où les loyers atteindraient 16 euros par mètre carré, dépassant largement le seuil de 10,7 euros initialement estimé. Cette situation soulève des questions quant à la fiabilité des données utilisées pour définir les zones d’encadrement.
La contestation de la cartographie des loyers par Clameur met en avant les difficultés rencontrées pour mettre en place un dispositif d’encadrement efficace et équitable. Les disparités territoriales complexifient l’établissement de loyers de référence représentatifs, ouvrant la porte à des distorsions de marché et à des augmentations de loyers dans les zones limitrophes non encadrées. L’encadrement des loyers à Grenoble promet d’être un sujet de débat et d’analyse dans les mois à venir, alors que l’expérimentation suit son cours.