Il y a quelques années, Donald Trump critiquait vivement le monde des cryptomonnaies. Aujourd’hui, il semble en être devenu un fervent défenseur, séduit par les dons importants des jeunes investisseurs de la Silicon Valley pour sa campagne électorale. « Le bitcoin doit être miné, frappé et fabriqué » aux États-Unis, a déclaré l’ancien président lors d’un rassemblement en juillet dernier.
Le minage de Bitcoin, un nouveau champ de bataille ?
Si les États-Unis sont déjà le premier pays minier de Bitcoin, les machines utilisées proviennent majoritairement de Chine. Donald Trump souhaite rapatrier l’intégralité de la chaîne de production du minage sur le sol américain, faisant de ce sujet un nouvel argument contre la Chine.
Pourtant, l’entreprise chinoise Bitmain détient 90% du marché des ordinateurs de minage, avec des machines ultra-performantes qui minimisent la consommation d’énergie et maximisent la production de bitcoins, selon Bloomberg.
Vers une indépendance américaine ?
L’administration Biden, elle aussi, se méfie de l’influence chinoise dans ce secteur. En mai dernier, l’entreprise chinoise MineOne, soupçonnée d’utiliser des infrastructures Bitmain, a été contrainte de quitter son site situé à proximité d’une base militaire dans le Wyoming.
Certains mineurs américains commencent à se tourner vers d’autres fournisseurs, comme Core Scientific qui s’est tourné vers Block, l’entreprise de Jack Dorsey, pour ses machines de minage. L’entreprise australienne Auradine a également levé 80 millions de dollars en avril pour concurrencer Bitmain. Reste à savoir si ces initiatives suffiront à détrôner le géant chinois et à réaliser l’ambition de Donald Trump d’une industrie du minage 100% américaine. « Comme le souligne Les Echos » dans un article récent, la domination de la Chine sur le marché des équipements de minage est un obstacle majeur à cette ambition.