Un an après le coup d’État au Niger, la Somaïr, filiale d’Orano, est confrontée à de graves difficultés financières en raison de l’impossibilité d’exporter son uranium. Le groupe français, qui emploie 700 personnes sur place, se voit contraint de puiser dans ses réserves pour maintenir l’outil industriel et payer les salaires. Orano a proposé des solutions alternatives aux autorités nigériennes pour exporter l’uranium vers la France ou la Namibie, mais reste dans l’attente d’une réponse. Si aucune solution n’est trouvée dans les prochains mois, Orano n’exclut pas de prendre des mesures sociales. Le Niger représente moins de 5% de l’offre mondiale d’uranium, dont les cours ont presque doublé en un an pour atteindre 85 dollars la livre. Cette hausse est due à une forte demande, notamment en provenance de Chine, et à la relance du nucléaire en Europe.