Face au ralentissement économique que connaît la Chine, la banque centrale chinoise a pris des mesures en abaissant deux taux d’intérêt clés ce lundi. Cette décision vise à encourager les banques à accorder des prêts plus facilement et à des conditions plus avantageuses, stimulant ainsi l’activité économique. « Comme le souligne Les Echos, le LPR à un an, qui sert de référence pour les taux les plus bas que les banques peuvent proposer aux entreprises et aux particuliers, a été réduit de 3,45 % à 3,35 %. »
Cette décision fait suite à une série d’indicateurs économiques décevants pour la deuxième économie mondiale. La Chine fait face à une crise sans précédent dans son secteur immobilier, à une consommation intérieure faible et à un taux de chômage élevé chez les jeunes. De plus, les tensions géopolitiques avec les États-Unis et l’Union européenne pèsent sur son commerce extérieur.
Le taux à cinq ans, qui sert de référence pour les prêts immobiliers, a également été réduit, passant de 3,95 % à 3,85 %. Ces deux taux atteignent ainsi leurs niveaux les plus bas jamais enregistrés. Cette intervention de la banque centrale chinoise était attendue par certains économistes. En effet, le Bureau National des Statistiques (BNS) a récemment publié des données préoccupantes. La croissance du PIB chinois n’a atteint que 4,7 % au deuxième trimestre 2024, soit son rythme le plus faible depuis début 2023. « D’un trimestre à l’autre, la croissance a même été plus que divisée par deux, tombant à seulement 0,7 %, contre 1,5 % sur la période allant de janvier à mars », peut-on lire dans Les Echos.
L’objectif de croissance d’environ 5 % fixé par le président Xi Jinping pour cette année semble de plus en plus difficile à atteindre. Les baisses de taux ont été accueillies avec prudence par les marchés financiers chinois. Si certains analystes estiment que cette décision permettra de soutenir l’économie, d’autres, comme Julian Evans-Pritchard, responsable de l’économie chinoise chez Capital Economics, estiment que « le gros du travail devra venir de la politique budgétaire, et non monétaire ». Affaire à suivre donc.