Alors que la scène politique française est en pleine mutation, les investisseurs s’interrogent sur l’impact de ces changements sur leurs portefeuilles boursiers. La récente dissolution de l’Assemblée nationale, ajoutée à la dégradation de la note de la France par S&P Global Ratings, suscite des inquiétudes quant à la volatilité des marchés dans les semaines à venir.
Certains analystes, comme ceux d’Oddo BHF, recommandent une certaine prudence. Ils suggèrent d’alléger les positions sur les actions européennes, notamment françaises, qui pourraient être impactées à court terme. Ils préconisent de privilégier les secteurs à faible bêta, moins sensibles aux fluctuations du marché, ainsi que les entreprises les plus internationales, moins exposées au risque français. En revanche, les secteurs fortement endettés pourraient souffrir de l’augmentation des spreads souverains en Europe.
D’autres experts, comme Christopher Dembik de Pictet AM, appellent à relativiser l’impact des événements politiques sur les marchés financiers. Selon lui, il ne faut pas surestimer l’influence de la politique sur les performances boursières à long terme. Il considère même cette période d’incertitude comme une opportunité d’investissement, permettant d’acquérir des actifs décotées. Il souligne néanmoins que les prochaines semaines pourraient être marquées par une certaine volatilité, en attendant le verdict des urnes.