Après des mois de domination du Nasdaq, les petites capitalisations américaines, représentées par l’indice Russell 2000, ont connu un regain d’intérêt de la part des investisseurs. « Il y a certainement un peu d’écume à éliminer dans cette très large progression des Sept Magnifiques et de la Tech américaine en général. Le marché a besoin de souffler », estime Jean-Marc Delfieux, responsable de la gestion actions chez Tikehau Capital, dans un article des Echos.
Ce regain d’intérêt pour les small caps fait suite à la publication de chiffres d’inflation plus bas qu’attendu aux Etats-Unis, laissant entrevoir un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Cet assouplissement profiterait davantage aux petites entreprises, souvent plus endettées que les géants de la cote. Entre le 11 et le 18 juillet, le Russell 2000 s’est apprécié de 11,8 %, sa meilleure performance depuis 2011.
Cependant, les spécialistes restent prudents quant à la pérennité de ce mouvement. « C’est trop soudain pour voir un retour de long terme des investisseurs sur les petites et moyennes capitalisations et il est encore trop tôt pour parler de retournement », tempère Jacques-Aurélien Marcireau, codirecteur de la gestion actions chez Edmond de Rothschild AM, dans les colonnes des Echos. La saison des résultats trimestriels et les annonces d’investissements à venir seront déterminantes pour confirmer ou infirmer cette tendance.