Le gouvernement australien a mis fin au projet controversé d’exploitation d’uranium à Jabiluka, situé sur les terres du peuple aborigène Mirrar. Cette décision met un terme à un conflit qui dure depuis la fin des années 1990, période à laquelle l’opposition des populations locales avait contraint le gouvernement à interrompre l’exploration du gisement.
Malgré le regain d’intérêt mondial pour le nucléaire et la hausse des prix de l’uranium, le gouvernement a choisi de classer la zone en « terre de réserve », empêchant ainsi toute activité minière. « Il n’y aura jamais de mine à Jabiluka », a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese, soulignant la valeur culturelle et historique inestimable de cette région abritant des œuvres d’art rupestres parmi les plus anciennes du monde.
Cette décision intervient alors que le débat sur l’énergie nucléaire refait surface en Australie. Le parti conservateur, s’il est élu, souhaite construire des réacteurs pour remplacer les centrales à charbon, affirmant que cette solution permettrait d’atteindre la neutralité carbone à moindre coût. L’Australie, malgré d’importantes réserves d’uranium, fait figure d’exception parmi les pays industrialisés en ne possédant aucune centrale nucléaire. Comme le souligne Les Echos, le pays est « l’un des rares pays industrialisés à ne pas avoir de centrales nucléaires alors même qu’elle détient d’importantes réserves d’uranium ».