Alors que le débat sur les inégalités de revenus reste d’actualité en France, une étude de l’Observatoire des inégalités révèle que le nombre de personnes considérées comme « riches » a diminué ces dernières années. Cette évolution serait liée à l’augmentation du niveau de vie médian et aux réformes fiscales, qui ont entraîné un relèvement du seuil de richesse.
L’Observatoire des inégalités, un organisme indépendant composé de chercheurs en sciences sociales, définit la richesse en fonction du revenu moyen en France, établi à 1 930 euros mensuels par l’Insee en 2021. Un individu est considéré comme « riche » lorsque ses revenus nets mensuels dépassent le double de ce seuil, soit 3 860 euros pour une personne seule. Ce seuil est ensuite ajusté en fonction de la composition du ménage, utilisant une échelle d’équivalence basée sur les unités de consommation.
Cependant, l’Observatoire souligne que les hauts revenus ne sont pas synonymes de fortune, cette dernière étant définie comme l’accumulation de patrimoine transmis et conservé entre les générations. Si l’on appliquait la même logique que pour le revenu, en considérant comme « riche » un ménage dont le patrimoine représente le double de la médiane française, plus d’un quart de la population serait concerné. L’étude propose donc un seuil de richesse patrimoniale trois fois supérieur à la médiane, soit 531 000 euros.