Depuis le 21 mai dernier, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BOE), Andrew Bailey, n’a fait aucune déclaration publique notable. Seule une phrase sibylline, prononcée à l’issue de la réunion de politique monétaire du 20 juin, est venue interrompre ce silence inhabituel. « Comme le souligne Les Echos, il s’agit de la plus longue période de mutisme enregistrée par Andrew Bailey depuis sa prise de fonction il y a plus de quatre ans ».
Ce mutisme intervient alors que les marchés financiers sont en attente de signaux concernant l’évolution des taux directeurs britanniques. En effet, après un an de statu quo, les investisseurs sont suspendus aux décisions de la BOE dans un contexte économique incertain marqué par des données contradictoires. Les spéculations vont bon train et l’absence de communication claire de la part du gouverneur ne fait qu’alimenter les incertitudes.
Plusieurs raisons expliquent ce silence. Tout d’abord, la tenue d’élections législatives anticipées en Grande-Bretagne a imposé une période de réserve au gouverneur et aux membres de la BOE. « Ensuite, à partir du 19 juillet, la Banque d’Angleterre est entrée dans sa « quiet period », la période de réserve qui précède chaque réunion de politique monétaire », nous apprend Les Echos.
Face à ce manque d’indications, les marchés tentent de décrypter les rares signaux disponibles, comme le compte rendu de la réunion de politique monétaire de juin. « Le communiqué laissait alors plus ou moins entendre que la première baisse pourrait avoir lieu en août », rappelle Les Echos. L’inflation restant plus élevée que prévu, les investisseurs sont dans l’expectative et attendent avec impatience la prochaine réunion de la BOE le 1er août.