L’approche des élections législatives de 2024 suscite une certaine anxiété sur les marchés financiers, qui redoutent les conséquences économiques d’une possible victoire du Rassemblement National (RN). La France, en tant que marché clé de la zone euro, est scrutée par les investisseurs internationaux qui analysent les différents scénarios possibles et leurs impacts sur la dette du pays.
L’un des principaux sujets de préoccupation est la possibilité d’un blocage politique et d’une instabilité gouvernementale, notamment dans le cas d’une majorité relative pour le RN. Un tel scénario pourrait entraîner une augmentation du risque de dérapage budgétaire, ce que les marchés craignent particulièrement compte tenu de la situation budgétaire actuelle de la France. Les agences de notation financière, qui ont déjà dégradé la note de la France ces dernières années, pourraient réagir négativement à une augmentation du risque de défaut de paiement.
Face à ces incertitudes, les investisseurs exigent une prime de risque plus élevée pour détenir de la dette française, ce qui se traduit par une augmentation du spread, c’est-à-dire l’écart de taux d’intérêt entre les obligations françaises et allemandes. Une hausse significative du spread pourrait rendre plus coûteux le financement de la dette française et peser sur la croissance économique. La Bourse de Paris pourrait également réagir négativement à une victoire du RN, les investisseurs étant généralement réticents à investir dans un contexte d’incertitude politique et économique.