Alors que la France traverse une période d’instabilité politique, de nombreux épargnants s’interrogent sur la meilleure manière de protéger leur capital. Certains se tournent vers l’assurance-vie luxembourgeoise, perçue comme un placement plus sûr. Mais cette réputation est-elle justifiée ?
Un des arguments avancés en faveur de l’assurance-vie luxembourgeoise est le « super privilège ». Ce dispositif offre une garantie des capitaux en cas de faillite de l’assureur, rassurant pour les épargnants inquiets du risque systémique sur les assureurs français. En effet, contrairement aux contrats français, où l’épargnant est un créancier chirographaire, au Luxembourg, il est créancier de premier rang.
Cependant, il est important de noter que les contrats d’assurance-vie français sont couverts par le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) à hauteur de 70 000 € par épargnant et par entreprise, et 90 000 € pour les rentes de prévoyance. De plus, l’assurance-vie luxembourgeoise ne protège pas de la loi Sapin II, qui permet au Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) de limiter ou suspendre les rachats sur les contrats d’assurance-vie en cas de risque grave pour le système financier français. En fin de compte, l’assurance-vie luxembourgeoise s’adresse avant tout à une clientèle haut de gamme et internationale, et ne constitue pas nécessairement une solution miracle pour tous les épargnants français.