Alors que le marché de l’art connaît des turbulences, avec une certaine difficulté rencontrée par les petites galeries, les acteurs majeurs du secteur semblent naviguer avec succès dans ce contexte incertain. La foire Art Basel à Bâle illustre cette tendance, avec une section Unlimited marquée par des œuvres monumentales et des ventes records dès l’ouverture.
Face à cette situation, certaines galeries d’art contemporain, notamment aux États-Unis et en France, ont récemment annoncé leur fermeture. Pourtant, à Bâle, l’heure est à l’optimisme. Des galeries comme David Zwirner et Gagosian affichent des résultats très positifs depuis le début de l’année 2024, misant sur la qualité des œuvres et une sélection pointue. Des pièces maîtresses d’artistes tels que Keith Haring, Yayoi Kusama et Joan Mitchell ont ainsi trouvé preneur pour des sommes records.
Cette tendance confirme l’existence d’un fossé croissant entre les grandes galeries, qui réalisent des transactions importantes, et les acteurs plus modestes du marché de l’art. Si les deux sont essentiels à l’équilibre de l’écosystème artistique, les changements actuels profitent davantage aux acheteurs disposant de moyens financiers importants. Ces derniers bénéficient d’une plus grande latitude de négociation, alors que les galeries plus modestes doivent redoubler d’efforts pour maintenir leur activité.