Le marché des obligations vertes, ces titres financiers destinés à financer des projets environnementaux, connaît une croissance exponentielle. En 2023, un record de 575 milliards de dollars d’émissions a été atteint, reflétant l’intérêt croissant des investisseurs pour la finance durable. Cependant, la multiplication des émetteurs et la diversité des projets financés soulèvent des questions quant au risque de « greenwashing », c’est-à-dire une communication exagérée ou trompeuse sur les bénéfices environnementaux réels.
Des garde-fous pour garantir la crédibilité des projets
Face à ce risque, des initiatives ont été mises en place pour encadrer le marché des obligations vertes et garantir la crédibilité des projets financés. Les « Green Bond Principles », élaborés par l’International Capital Market Association, définissent un ensemble de recommandations pour les émetteurs, notamment la communication d’objectifs environnementaux clairs et la publication de rapports d’impact. De plus, des agences de notation spécialisées évaluent la qualité environnementale des obligations vertes, offrant ainsi aux investisseurs une information indépendante.
Une sélection rigoureuse pour éviter les écueils
Les gérants de fonds spécialisés dans les obligations vertes appliquent des critères de sélection rigoureux pour éviter les projets controversés ou présentant un risque de greenwashing. Ils privilégient les émetteurs engagés dans une véritable transition écologique et dont les projets financés contribuent significativement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou à la préservation de l’environnement. Les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et des transports propres sont particulièrement représentés parmi les investissements réalisés.