Alors que de nombreux étudiants et jeunes actifs recherchent des studios à des prix abordables, le marché immobilier est confronté à une pénurie de ce type de logement. En effet, comme le souligne Les Echos dans un récent article, « les primo-accédants qui libéraient auparavant ces appartements s’installent plus durablement, empêchés d’acheter leur premier bien à cause de prix de l’immobilier toujours décorrélés de leur pouvoir d’achat ».
Face à cette situation, la colocation s’impose comme une alternative pour les locataires, mais aussi pour les propriétaires. « Plutôt que de louer en nu à une seule famille, la colocation permet de diviser un bien et de s’aligner sur les loyers pratiqués pour des studios », analyse Corinne Joly, présidente de Particulier à particulier (PAP), dans l’article des Echos. De plus, la colocation bénéficie du régime fiscal avantageux de la location meublée, avec l’application du régime micro-BIC.
Attention toutefois, pour attirer les colocataires, les propriétaires doivent proposer des logements attractifs et bien équipés. « En général, les services et les équipements sont meilleurs en colocation. On y trouve un lave-linge, une cuisine équipée avec four, ce qu’on ne peut pas avoir dans un studio », observe Corinne Joly. Les biens doivent être en bon état et offrir une certaine intimité aux colocataires. Si la colocation présente des avantages certains, elle soulève aussi des questions, notamment concernant l’encadrement des loyers. Si certaines villes comme Paris, Lille ou Bordeaux ont mis en place un plafonnement des loyers, celui-ci est souvent contourné dans les faits.
Pour les investisseurs immobiliers, la colocation peut s’avérer rentable, mais il est important de bien étudier le marché local et de se tenir informé des évolutions législatives en matière d’encadrement des loyers.