L’incertitude politique française, mise en sourdine pendant les Jeux Olympiques, est de retour au premier plan, impactant notamment les marchés financiers. Le CAC 40, après avoir atteint un record en mai dernier, a effacé la quasi-totalité de ses gains de l’année, subissant une baisse plus importante que les autres indices européens. « Depuis son record du 15 mai, où il avait atteint 8.239,99 points, le principal indice de la Bourse de Paris a effacé la quasi-totalité de ses gains engrangés jusque-là en 2024 », peut-on lire dans Les Echos.
Prime de risque
Cette situation reflète la prime de risque que les investisseurs exigent pour investir en France. Le spread franco-allemand à dix ans, qui représente l’écart de taux entre les obligations françaises et allemandes, reste élevé, illustrant le manque de confiance des marchés dans la stabilité politique française. Cette prime de risque est renforcée par les inquiétudes concernant le calendrier budgétaire français, avec un déficit public important et un budget 2025 à présenter dans un contexte politique incertain.
Incertitude persistante
Malgré ces difficultés, les analystes ne prédisent pas de scénario catastrophique. « Le pire semble derrière nous », observe Stéphane Déo, d’Eleva Capital, dans un article des Echos. La probabilité d’un scénario extrême ayant diminué, l’incertitude devrait persister avec une prime de risque élevée, sans pour autant entraîner une crise majeure. Cependant, l’incertitude politique prolongée pourrait affecter l’économie française, avec des reports d’investissements et un risque de récession auto-infligée si la situation perdure. L’impact de la situation politique sur la confiance des ménages et des entreprises est un élément crucial à surveiller pour les mois à venir.